Terrario - Addiction

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Les Rhacodactylus Ciliatus

Rhacodactylus Ciliatus

 

Description :


Ca tête est massive et les os crâniens bien visibles sous la peau, les yeux à pupille verticale, grands comme tous les geckonidés nocturnes ,sont gris. La large gueule permet l’ingestion de proies volumineuses par rapport à la taille du gecko. Sa taille varie entre 17 et 23cm. Le signe distinctif de ce gecko est la rangée d’écailles supraoculaires en forme d’épines (elles sont « molles », donc il n’y a aucun danger), se prolongeant en deux lignes parallèles sur toute la longueur du dos. La bande rectiligne entre ces deux rangées dorsales est généralement plus foncée que le reste de la robe. Les doigts sont munis de petites griffes et frangés d’un bourrelet de peau, donnant l’impression que l’animal a des « grosses pattes ». Agile, ce gecko peut arpenter les surfaces verticales. La coloration basique est gris-brun tirant parfois sur le verdâtre ou le jaune-orangé , mais il existe de nombreuses phases surtout « créées » par des éleveurs américains. La face ventrale reprend la coloration dorsale avec des nuances plus claires, et la queue a souvent un motif marbré avec des taches crème. Il arrive que la gorge soit rosée ou orangée. La peau est fine et délicate et l’écaillure très fine la rend veloutée au toucher.

Cette espèces bondit très bien et se sert de sa queue comme d’un membre, pour s’accrocher à une branche et se laisser pendre, par exemple. Il tolère relativement bien les manipulations, à condition de l'habituer progressivement, de procéder en douceur (laisser le gecko sur le dos de la main ou le faire passer de main en main ) et de ne pas en abuser, c’est à proscrire pour de nouveaux arrivants. Il est généralement calme et indolent, mais capables de déplacements assez rapides, et ne montré jamais des signe d'agressivité envers l’homme.

Classe: Reptilia 
Ordre: Squamata 
Sous-Ordre: Sauria 
Famille: Gekkonidae
Sous–Famille: Diplodactylinae 
Genre: Rhacodactylus 
Espèce: Ciliatus

Répartition : 
Cette de gecko est endémique à la Nouvelle-Calédonie plus spécifiquement à l’Ile des Pins.

Moeurs et biotope : 
Cette espèce est nocturnes et semi–arboricoles. R. auriculatus est un habitant de la macchia, une zone arbustive relativement sèche résultant de la déforestation et des nombreux feux de brousse dont l’île est victime. On le trouve principalement dans les buissons bas. R. ciliatus est endémique des biotopes plus humides de la forêt primaire et occupe une niche écologique peu élevée en hauteur, préférant les arbustes et les branches basses d’un diamètre réduit. Sur l’Ile des Pins ,il échappe ainsi à la plus part de ses prédateurs.

Dimorphismes sexuel : 
Chez les juvéniles, il est difficile à déterminer, d’autant que les caractères externes peuvent apparaître assez tard. Les mâles ont cependant un trait très reconnaissable, un énorme renflement hémipénien à la base de la queue. La présence de petits éperons n’est pas un signe significatif, les males normalement ont des pores fémoraux. Les femelles ont une légère bosse, mais rien en commun avec les attributs impressionnants des mâles.

Terrarium :
Un terrarium en verre ou en bois, ou un aquarium muni d’un couvercle avec du grillage métallique fin conviennent. Il devra être bien ventilé mais pas trop pour ne pas causer une trop grande déperdition d’humidité. Un couple ou un trio pourra être logé dans un bac de dimensions relativement modestes: 50x50x60, ou x80h, par contre il faut absolument bannir l’idée de faire cohabiter deux mâles ensemble, ils s’entretueraient.

Le substrat est composé de copeaux de bois pour terrarium humide, de fibre de coco ou de tourbe stérilisée. On peut recouvrir le tout de feuilles mortes de chaine lavées et aplaties, ou de mousse de forêt lavée et stérilisée au micro-ondes. Attention à bien aplatir les feuilles ou la mousse pour ne pas laisser de cachettes aux proies vivantes.

Les parois arrière et latérales seront « habillées », de plaques de liège, de plaques de fibre de coco. Il existe même des panneaux en bambou naturel chez certains fleuristes. Le fait d'avoir des parois habillées diminue sont stresse.

La gamelle d’eau n’est pas indispensable, les geckos s’abreuvant surtout en léchant les gouttes après une vaporisation du terrarium au pulvérisateur à main. Un brumisateur peut éventuellement être installé, mais cela n’a rien d’essentiel.

On disposera des écorces verticalement contre les parois pour fournir des abris, le chêne-liège étant préférable car imputrescible même avec une humidité élevée. On disposera en outre plusieurs branches ou lianes verticalement pour permettre à ces geckos arboricoles de se sentir à l’aise et de pouvoir grimper, on choisira des branches qu’on peut javelliser et rincer ou faire bouillir, d’un diamètre n’excédant pas 3 cm, si possible avec de nombreuses brindilles plus fines. On disposera également des plantes tropicales en pot, robustes et faciles d’entretien, la terre des pots servant souvent de site de ponte, elle sera donc maintenue bien humide: broméliacées, ficus, pothos, fougères tropicales … Ces plantes servent à la fois à assainir l’air, à rendre le terrarium esthétique, mais surtout à maintenir une bonne hygrométrie et sont à mon avis de loin préférables aux plantes artificielles pour ces animaux .

Ils aiment les températures relativement fraîches, même si dans leur biotope d’origine elles atteignent parfois 35°C, les grosses chaleurs sont dangereuses pour leur survie. Ces geckos sont cependant assez tolérants du point de vue de la chaleur et du manque d’humidité, bien plus que des Uroplatus, par exemple, et résistent infiniment mieux à de telles variations.

On les maintiendra donc à 22-25°C avec un point chaud à 27-29°C. En hiver, des températures de 19-23°C sont idéales, avec un point chaud à 25°C. Les températures nocturnes seront de l’ordre de 3 à 5 degrés de moins que le jour en été, et de l’ordre de 18-20°C en hiver. Etant nocturnes, je déconseille l’emploi de lumières vives, il est également inutile de chauffer le sol: un spot « lumière nocturne « type Night Glo ,de 15 à 40W selon la température de la pièce d’ élevage, suffit à chauffer l’ensemble du terrarium et permet l’instauration d’un gradient thermique.

Un éclairage UVA/UVB est souhaitable, même si certains éleveurs s’en dispensent: les UVA stimulent activité et appétit, tandis que les UVB stimulent la croissance. On choisira un néon à 5.0 d’UVB. Ces animaux reçoivent en effet en journée une dose non négligeable de rayonnements solaires. L’éclairage est allumé 13-14h par jour en été et 10-11h au plus fort de l’hiver (de Décembre à Février ).

On simulera par ailleurs les deux saisons tropicales: un été plus chaud et plus humide, un hiver plus frais et plus sec. Toute baisse de température ou de durée d’éclairage ou de chauffage sera progressive, à raison d’1° et de 15 minutes par semaine, toute hausse également.

Hygrométrie :
R. ciliatus est une espèce tropicale typique: il lui faut donc deux pics d’humidité, le matin et le soir, assurés par des pulvérisations à l’aide d’un vaporisateur manuel pour plantes d’appartement. Elle devra osciller entre 60 et 85%, pour ceux qui tiennent à la quantifier.

Alimentation : 
Le genre Rhacodactylus présente des espèces, comme R.leachianus, qui se nourrissent à 70-80% de fruits ou nourritures contenant des fruits. Ils acceptent également du miel et du pollen: leur rôle en tant que pollinisateurs de la forêt pluviale a été scientifiquement démontré. Les fruits leur sont donc donnés avec le plus de variété possible, et additionnés vitamine ou de clacium pour compenser leur faible teneur en calcium, sous la forme de petits pots pour bébés contenant exclusivement des fruits: le mélange fruits/viande est à proscrire, la viande contenue dans ces préparations ne faisant pas partie du spectre nutritif normal de ces geckos. Ils n’aiment pas les fruits acides comme les agrumes, et on prendra garde à ce que les petits pots n’en contiennent pas, sous la forme de jus de citron par exemple (utilisé comme conservateur ). Les petits pots à la banane, à la pêche, au coing, à l’abricot, à la pomme, à la poire ou contenant en mélange divers fruits rouges sont les plus appréciés. Ils sont laissés à disposition des geckos dans une coupelle et offerts un jour sur deux. C’est également un excellent moyen de démarrer l’alimentation des juvéniles, même si ceux-cis en mangent proportionnellement moins que les adultes: on leur administrera sur le bout du museau à l’aide d’une seringue ou d’une pipette, ils viendront lécher et il faudra se montrer patient lors de l’opération, et on stoppera cette pratique dès qu’ils s’alimenteront d’eux-mêmes. Des morceaux de banane coupés en petits dés, ou de papaye fraîche, et des granulés de pollen sont également appréciés. On pourra d’ailleurs utiliser l’hibiscus comme plante de terrarium, dont les fleurs rouges attireront les geckos, et ils viendront en lécher le pollen.

L’autre partie de la ration alimentaire est constituée de proies vivantes: grillons de toutes les espèces couramment disponibles, petites blattes, teignes de ruche (pas plus de 2 par semaine pour ces dernières) ou des vers à soie. Ils sont capables d’avaler des proies assez volumineuses. On saupoudrera à chaque repas les proies d’un complément contenant du calcium, pas de phosphore ni de vitamines. Les vitamines sont d’ailleurs à éviter pour les jeunes de moins de 3 mois, et on n’en donnera qu’en petites quantités toutes les 2-3 semaines aux autres. Les suppléments utilisés sont les mêmes que pour les petits pots. Les criquets et sauterelles semblent modérément appréciés, par contre certains individus aiment les petits escargots, excellent apport de calcium pour les femelles gravides ou juste après la ponte, à l’instar de leurs cousins les Uroplatus. Les adultes acceptent les souriceaux vivants, à raison d’un tous les 2-3 semaines, cet aliment étant très riche, il ne faut pas en abuser. 1 à 3 insectes sont donnés quotidiennement aux juvéniles (par individu ), en retirant les proies non consommées dans l’heure qui suit, et tous les deux jours pour les adultes, en alternance avec les petits pots.

Reproduction :
Les accouplements ont lieu au début de la saison chaude et humide, dans notre hémisphère vers Mars-Avril. Le réchauffement et l’allongement de la durée d’éclairage le stimule. Le mâle se livre alors à des courses–poursuites avec la ou les femelles et saisit alors la femelle sans ménagement en la mordant au cou tout celà accompagné de peitt cris rauque.

Les pontes, comprenant 2 œufs, ont lieu un mois plus tard environ. Les œufs, sans les retourner, sont transférés sur des granulés d’argile, bien meilleur substrat d’incubation que la vermiculite, et sont mis à incuber à une température variant entre 19° et 27°C, avec une hygrométrie constante de 80%-90%. Les œufs ont une coquille parcheminée fragile et éclosent, selon les températures d’incubation ,entre 60 et 120 jours après la ponte. Les juvéniles mesurent entre 6 et 9 cm et pèse de 1.9 a 2.3 gr et sont élevés séparément pour éviter tout cannibalisme entre eux ou de la part des parents, dans de petits terrariums de 20x20x30 imitant dans leur aménagement ceux des parents. Ils sont également plus sensibles aux températures élevées. Leurs motifs sont susceptibles de changer durant leur croissance.

Longévité :
Si leurs besoins sont respectés, peuvent vivre 12 à 20 ans en captivité, le record étant de 22 ans. C’est un paramètre à prendre en compte lors de l’achat .

Conclusion :
Il s’agit là d'une espèce attractive, relativement robuste, surtout fait pour être observé mais qu’on peut manipuler sans risques de temps à autre. Il vaut mieux se les procurer auprès d’éleveurs privés ou dans des bourses terrariophiles, leur prix n’est pas excessif. Bons mangeurs, il ne faut cependant pas oublier que ce sont là des animaux de petite taille et à priori sauvages. Si on respecte leurs besoins et leurs paramètres d’élevage, un débutant averti et bien renseigné pourra s'y lancer. Il faut être vigilant, lorsqu’on achète des femelles, à les choisir jeunes (sub-adultes de 12-15 cm), pour éviter la désagréable surprise de se voir vendre une « vieille » femelle qui n’est plus en mesure de pondre (comme tous les geckos, les femelles arrêtent d’être fertiles assez tôt, entre la 5e et la 7e année généralement).

Source : synthétisée du net.

 




10/02/2012
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